Infiltration au sein des survivalistes pour mieux les comprendre et les décrypter. " La violence était partout... tous ne parlaient que de ça. Dehors, c'était la guerre. Meurtres, viols, règlements de compte, terrorisme. L'horreur, toujours, partout, tout le temps. Il ne fallait rien attendre des autres. J'avais compris la leçon : " Prends soin de toi-même, personne ne le fera à ta place. " Toujours, il fallait rester méfiant. Prévoir le pire. Ce n'était pas le survivalisme qui était fou. Non, c'était l'inverse. C'était tous ceux qui vivaient comme si rien n'allait jamais arriver... " Stocks de nourriture pour six mois, sources d'énergie indépendantes, armes cachées dans des bunkers... Récit d'une infiltration dans le mouvement survivaliste qui n'a cessé de prospérer depuis les années 1960 aux États-Unis puis en France, La Peur et la haine montre qu'ils sont des milliers à se préparer à la fin du monde, à " l'invasion arabo-musulmane ", à une guerre ou une catastrophe naturelle. Un mouvement regroupant une population hétéroclite nourrie de discours anxiogènes, ultra sécuritaires, souvent d'un racisme obsessionnel envers les " non-Blancs " et dont certains, pour se protéger à tout prix, n'hésiteront pas à attaquer les premiers.